En mobilisant des méthodes paléoenvironnementales et paléoclimatiques (géochimie isotopique) ainsi qu’un modèle mécaniste, l’objectif de cette thèse est de comparer des enregistrements des changements durant l’Holocène récent de la végétation, des feux et de l’humidité relative atmosphérique obtenus à partir de sédiments lacustres carottés en Afrique de l’Ouest et Centrale. Cette approche multi-proxys à haute résolution temporelle permettra d’exploiter différents indicateurs en vue de fournir de nouvelles informations sur les changements de végétation et climatiques qui ont eu lieu, et ainsi d’éclaircir le débat en cours sur les implications respectives de l’Homme et du climat sur l’ouverture de la forêt tropicale africaine au cours de l’Holocène récent (~2000 ans BP). Cette recherche permettra également d’apporter de nouvelles informations sur les variables responsables des transitions entre forêts et savanes tropicales dans le cadre des Etats Stables Alternatifs (ESA) ainsi que des améliorations du modèle de végétation LPJ-GUESS. Des projections plus précises concernant l’état des forêts et savanes dans le futur pourront être réalisées. Elles sont nécessaires afin d’apporter des solutions plus adaptées à la conservation de ces écosystèmes. Les résultats seront interprétés au regard des connaissances concernant le fonctionnement écologique de ces biomes.